Entretien avec Carmen Dubé – Animatrice et professeure de danse en ligne
Carmen enrichit la population des Marronniers de son amour pour la danse depuis maintenant 24 ans. Elle se souvient du 1ier cours où il n’y avait que 15 élèves: maintenant, les 3 ou 4 cours qu’elle donne à chaque session regroupent une centaine d’élèves.
Son amour pour la danse: « c’est de famille…une famille de 13 enfants dans laquelle on dansait beaucoup…où frères et sœurs on se montrait à danser mutuellement où on apprenait è danser en dansant ensemble…»
Et l’enseignement de la danse lui est venu un peu par hasard…« grâce à un ami qui possédait une discothèque, où on faisait de l’animation…Plus tard, j’ai pris de la formation pendant 3 ans, puis j’ai été reconnue et accréditée « professeur de danse en ligne » par l’Association Professionnelle de Danse en Ligne…Car même si on est un bon danseur, on n’est pas nécessairement un bon professeur de danse; Il faut acquérir cette compétence et une fois acquise il faut l’entretenir, la développer, la perfectionner.
Et d’où lui vient son attachement pour la maison des Marronniers? Sa réponse est claire: il y a 25 ans , ça faisait mon affaire; ce travail secondaire « ce sideline » complétant bien mon emploi principal. Mais avec le temps, je me suis attachée de plus en plus aux personnes âgées, et progressivement j’ai pris conscience de ce qu’elles m’apportent et de ce que je peux leur apporter. C’est devenu donnant – donnant. C’est très valorisant pour moi, c’est très gratifiant d’aider ces personnes (ce groupe d’âge dont je fais maintenant partie!) à rester en forme, à faire de l’exercice, à ne pas s’enfermer dans la solitude, dans l’isolement, dans le “centré sur soi; à s’amuser ensemble, è rire ensemble, à faire des efforts ensemble… De plus, il faut se souvenir que la danse, en plus de nous faire bouger, nous faire faire de l’exercice, faire travailler notre corps, fait également travailler notre mémoire en nous obligeant à nous souvenir des pas des figures et des gestes que nous devons excuser. La danse nous aide ainsi à garder active notre mémoire.
D’autre part, j'ai observé qu’en prenant de l’âge, les gens du 3e âge ont tendance à manger souvent, à dormir plus, à devenir passifs et à moins sortir. Alors, la pratique de la danse devient un puissant remède. Pour tout dire, j’ai la chance d’apporter beaucoup aux personnes âgées et elles me le rendent bien.
« C’est pour ça que j’aime ça! »
Interview et texte février 2020 Gilles David
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