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Jardiner dans un espace restreint

Alors que le printemps vient chatouiller nos sens, l’envie irrésistible de s’entourer de jolies fleurs et de cultiver quelques légumes se fait sentir. Nos visites au supermarché s’accompagnent de détours au centre d’horticulture. On s’imagine déjà plonger les mains dans la terre humide et se créer un coin de paradis coloré.


Crédit photo Résidence le Marronnier : Arnaud Monneret

Mais comment donner libre cours à nos envies de jardinage lorsqu’on habite en résidence, en appartement ou en condo, et qu’on a seulement accès à un balcon? Arnaud Monneret, responsable de l’aménagement paysager au Marronnier, nous explique comment mettre notre pouce vert à profit, même dans les espaces restreints.


Fleurir son balcon


Avoir son propre coin fleuri est un souhait tout à fait légitime lorsqu’on demeure dans un multilogement ou un immeuble à condos. Que faire quand l’espace dont on dispose est un balcon? Tout d’abord, il faut respecter le règlement en vigueur, par exemple au Marronnier on exige qu’on cultive uniquement dans des contenants hermétiques posés à même le sol, comme des pots ou des cubes.


Ensuite, il faut bien observer la luminosité.


Jardiner en fonction de l’ensoleillement



Le nombre d’heures d’ensoleillement varie selon l’orientation de votre appartement. « Il n’y a pas vraiment de plantes difficiles; il n’y a que des plantes adaptées à un certain type de luminosité. Prenez le temps de déterminer le nombre d’heures d’ensoleillement direct par jour sur votre balcon, puis rendez-vous dans un magasin spécialisé plutôt que dans une grande surface pour faire vos achats. Le personnel y est formé pour répondre à vos besoins et vous orienter vers les bonnes plantes », conseille notre expert.


Si vous bénéficiez d’une longue période d’ensoleillement en après-midi, vous avez l’embarras du choix : « La plupart des plantes annuelles vont bien pousser. » Si, au contraire, votre balcon est principalement à l’ombre, vous pouvez vous tourner vers les fines herbes, qui nécessitent moins de lumière. « Les fuchsias, les bégonias et les impatientes sont des annuelles qui peuvent aussi donner de très beaux résultats à l’ombre. »

Des fleurs comestibles sur son balcon



À défaut de cultiver un jardin de légumes sur votre balcon, rien ne vous empêche de vous tourner vers des fleurs comestibles, délicieuses et colorant à merveille une salade ou un dessert chocolaté! Orchidées, capucines, hibiscus… Il suffit de les rincer à l’eau avant de les manger, et le tour est joué. Pour les servir toute l’année, on les garde au congélateur dans des sacs de congélation.

Choisir la bonne terre et le bon contenant


Pour assurer la réussite de votre petit jardin, le choix des bons matériaux est important. « Je conseille les pots en terre cuite plutôt qu’en plastique, parce qu’ils conservent davantage l’humidité et que c’est un matériau plus noble qui donne de meilleurs résultats », avance M. Monneret.


Si vous optez pour des contenants en bois, isolez-les avec un plastique épais broché aux parois pour éviter la pourriture et les dégâts.


Une fois votre contenant en main, mettez-y un lit de cailloux d’environ un pouce, que vous recouvrez ensuite de terre pour jardinière. « C’est une terre très légère, dans laquelle il y a du styromousse. Il faut bien l’arroser avant d’y planter vos légumes ou vos fleurs. » Vous trouverez les cailloux ainsi que la terre à jardinière dans les centres de jardin.


Bien espacer les plants



Au moment de les mettre en terre, n’oubliez pas que vos plants prendront de l’expansion tout au long de l’été. « Que ce soit des fines herbes ou des fleurs annuelles, il faut conserver un espace d’environ quatre pouces entre les plants. Ceux-ci vont se développer et prendre du volume. Il vaut donc mieux éviter de trop en acheter. »


Peut-on cultiver des vivaces sur son balcon?


Bien qu’il ne soit pas recommandé de cultiver des vivaces en pot, on peut tout de même avoir des géraniums, des fuchsias et des lauriers roses, qu’on garde à l’intérieur pour la saison froide et qu’on ressort au printemps.


« Avant de les rentrer, il faut les tailler et les traiter en les vaporisant d’une solution maison, pour éviter que des pucerons et autres insectes ne s’invitent dans votre appartement. »

Pour ce faire, on peut mélanger 50 ml de savon insecticide de type Safer’s dans 1 litre d’eau. Ce savon est compatible avec la culture biologique. Une fois à l’intérieur, on peut également les traiter avec une solution contenant 100 ml de savon liquide noir et 1,5 litre d’alcool à 75 % dans un pulvérisateur de 10 litres, dont le reste est rempli d’eau tiède. 


Un espace potager à la résidence



Les résidents et les résidentes du Marronnier ont la chance d’avoir un espace potager divisé en une centaine de lots individuels à leur disposition. Ceux-ci sont attribués gratuitement aux personnes qui veulent cultiver leurs propres légumes. Chacun récolte ce qu’il sème et cultive ce qu’il souhaite! Puisque la culture est en terre et non en bac, il faut toutefois pouvoir s’agenouiller au sol.


En plein soleil, l’espace est favorable à la culture des carottes, des laitues, des concombres, des tomates et des courgettes. Tout y est biologique, le sol étant nourri au compost.


Pour réserver leur espace potager, les résidents et les résidentes doivent s’adresser au bureau des loisirs de la résidence.


Comment préparer son espace potager



Le Marronnier fournit aux résidents et aux résidentes tous les outils dont ils ont besoin pour s’occuper de leur jardin. Après l’hiver, l’important est de bien travailler le sol pour décompacter la terre et l’oxygéner. On casse ainsi les mottes qui se sont formées et on aère le sol. On nourrit ensuite la terre en y versant du compost, puis on remue de nouveau pour bien mélanger le tout.


Il faut ensuite niveler le terrain, faire les lignes qui accueilleront les plants de légumes, puis planter! La préparation du sol demande un arrosage important. Ne lésinez donc pas sur l’eau. Arrosez à l’aide d’un arrosoir ou d’un boyau d’arrosage (aussi mis à votre disposition par le Marronnier) tous les jours pour que les racines s’implantent bien dans le sol. Une fois que c’est fait, vous pouvez arroser tous les deux jours.


« Démarrer un potager prend du temps et demande beaucoup de patience. Soyez là tous les jours, arrosez, sarclez la terre et travaillez-la autour de vos plants de façon à ce que l’eau pénètre facilement jusqu’aux racines et que les plants poussent bien. »


Entretenir son potager



Tout au long de la saison, désherbez et travaillez la terre autour de vos plantes pour bien les oxygéner. « On dit qu’un sarclage équivaut à un arrosage. Si on arrose une terre compacte, l’eau ruisselle sans pénétrer en profondeur, ce qui nécessite beaucoup plus d’eau pour que l’arrosage soit efficace. Sarcler permet donc une économie d’eau et de temps. » Utiliser un engrais naturel à base d’algues une fois par mois pour nourrir le sol est également recommandé.

La durée de la saison


Vous avez hâte de prendre votre râteau en main et de vous mettre à la tâche, mais à quel moment est-il préférable de planter, et jusqu’à quand peut-on profiter de nos fleurs et de nos légumes avant l’hiver?



« Le Québec est divisé en différentes zones. Pour Montréal et Laval, l’idéal est de commencer à planter autour de la Journée nationale des Patriotes, alors qu’il n’y a plus de risque de gel au sol, et de préparer son jardin pour l’hiver vers la mi-octobre, à l’Action de grâce. Les plantes résistent au gel beaucoup plus facilement à l’automne qu’au printemps, puisque les racines sont alors bien implantées. »


Voilà pourquoi il n’est pas rare de voir quelques dernières tomates apparaître après un premier gel au sol. Pour prolonger la saison de nos plantes, notre paysagiste suggère d’arroser leur feuillage. « Quand les feuilles sont mouillées et que la température descend légèrement sous le point de congélation, le gel glisse dessus plutôt que de s'y installer. C’est un petit truc pour préserver vos plantes plus longtemps. »


Et si on n’a pas le pouce vert?


Vos connaissances en botanique sont plutôt limitées? Qu’à cela ne tienne! La clé est de prendre son temps. « Il est préférable d’y aller graduellement avec quelques plantes plutôt que de dévaliser la pépinière. En prenant le temps de se familiariser avec les conditions, de voir ce qui fonctionne et ce qui fonctionne moins bien, on prend tranquillement confiance en nous, et ça finit par marcher. Il faut se donner le temps! »


Et les irréductibles du jardinage? On les invite à essayer de nouvelles variétés cette année, question de créer de la nouveauté! Les possibilités sont infinies, tout comme les heures de plaisir. Bon jardinage!



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