S’adapter après avoir déménagé dans une résidence pour personnes retraitées, que l’on parte de la maison familiale, d’un condo ou d’un appartement, demande un certain temps. Comme pour tout changement, cette période peut s’avérer plus ou moins longue, selon notre personnalité et la raison du déménagement.
Combien de temps cela peut-il prendre avant que ce nouveau milieu de vie devienne un « chez-soi »? Que peut-on faire pour bien s’intégrer? Louise Tremblay, résidente du Marronnier, et sa fille Julie Boissonnault, employée à la comptabilité de la résidence, expliquent comment elles ont vécu cette transition et adressent leurs précieux conseils aux personnes qui emménagent en résidence.
Bienvenue à la résidence!
En janvier 2022, Louise Tremblay prend possession des clés de son appartement au Marronnier et dit au revoir à son condo de Saint-Eustache. « Dans mon cas, c’était une nécessité », témoigne-t-elle. « J’habitais au troisième étage, et c’était de plus en plus difficile d’emprunter les escaliers. J’étais à la recherche d’un endroit où il y aurait des commerces et des services à proximité, comme une pharmacie, un dépanneur, un garage et un salon de coiffure. Au Marronnier, tout est à ma portée, c’est extraordinaire. »
De petites attentions
À son arrivée, une bouteille de mousseux, deux verres et une carte de bienvenue l’attendent dans son appartement. « La pharmacienne est également venue personnellement me dire que ça lui faisait plaisir que je sois maintenant parmi eux. Un bel accueil! »
Les présentations officielles
Plusieurs initiatives du Marronnier permettent aux personnes qui viennent d’emménager de se familiariser avec les lieux et de s’intégrer à leurs nouveaux voisins, comme l’explique Julie Boissonnault.
« Quand une nouvelle personne emménage chez nous, sa conseillère en location l’invite au journal animé. Un cocktail est également organisé chaque mois pour « les fêtés du mois », c’est-à-dire ceux et celles dont l’anniversaire a lieu pendant le mois en cours. Tout le monde est invité, y compris les personnes qui viennent de s’installer, ce qui leur permet de faire connaissance et de socialiser avec leurs nouveaux voisins. »
Un personnel dévoué et attentionné
Qui fait quoi à la résidence? Vers quel membre du personnel se tourner en cas de besoin? Rapidement, la personne récemment installée est présentée à l’ensemble du personnel qui se fait un point d’honneur de lui rappeler que l’équipe est toujours disponible pour répondre à ses questions et pour l’aider. « Les gens ne doivent surtout pas hésiter à venir nous parler. Il ne faut jamais penser qu’on nous dérange! », insiste Julie.
Mme Tremblay abonde dans le même sens. « Le personnel est à l’écoute et en fait beaucoup pour nous. Tout le monde est très gentil! C’est important, parce qu’en vieillissant, on devient plus anxieux. On a toujours peur de sentir qu’on dérange, de se faire rabrouer. Mais quand on est accueilli par des gens avenants, dont la présence est réellement rassurante et accueillante, ça aide beaucoup. On se sent en confiance et en sécurité. »
Tenez-le-vous pour dit : n’hésitez jamais à demander de l’aide! On vous répondra toujours avec le sourire, et avec bonne humeur et bienveillance.
Trier ses meubles et ses biens
Emménager dans un appartement plus petit demande de réorganiser son espace, d’épurer et de se départir de certains biens. Devant un objet auquel vous êtes attaché, vous hésitez? Mme Tremblay vous recommande de vous écouter.
« C’est certain que vendre certaines choses fait de la peine. Je crois qu’on doit garder ce qu’on aime le plus et accepter que s’il y a beaucoup de choses, on va vivre à l’étroit! J’ai déjà conseillé à une amie qui avait peur de se débarrasser de quelque chose trop vite de conserver cette chose et de voir comment son attachement allait évoluer au fil du temps. Si cet objet se retrouve dans le garde-meuble et n’est toujours pas utilisé après un an ou deux, c’est plus facile de le laisser aller. »
Respecter son rythme d’adaptation
Une personne extravertie ne mettra pas le même temps à s’acclimater à son nouveau milieu qu’une personne de nature timide. Et c’est très bien ainsi! Ne vous mettez surtout pas de pression pour brûler les étapes et vous sentir comme un poisson dans l’eau dès votre arrivée.
« Je suis assez réservée et je ne connaissais personne en emménageant au Marronnier », se souvient Mme Tremblay. « Ça m’a peut-être pris un an pour m’intégrer. Pas parce que j’étais triste ou en deuil de mon ancien milieu de vie, mais parce que j’ai pris le temps d’organiser mon logement, de m’habituer à la place, et que je ne brusque pas les rencontres. »
Si elle n’a pas noué de liens significatifs depuis qu’elle est au Marronnier, la résidente ne s’en porte pas plus mal. « Ce n’est pas mon objectif. Je suis plutôt solitaire. Par contre, quand je vais quelque part et que quelqu’un me parle, je suis bien contente! Juste d’échanger un sourire, un bonjour, ça peut apporter beaucoup. »
Il s’agit sans contredit d’un des avantages d’un milieu de vie en résidence, qui offre la possibilité de se replier dans ses quartiers lorsqu’on le souhaite tout en favorisant les contacts à l’extérieur de l’appartement.
Des activités diversifiées pour tous les goûts
L’éventail des activités offertes entre les murs du Marronnier permet à chacun et chacune de trouver sa niche dans son champ d’intérêt et d’élargir son réseau de contacts avec des gens partageant les mêmes goûts. Aquaforme, jeu de quilles, pétanque, tricot, chorale : les options ne manquent pas pour s’amuser, rencontrer des gens et s’intégrer.
« Ça a été une façon pour moi d’apprivoiser mon milieu de vie et de faire occasionnellement des rencontres », raconte Mme Tremblay. « Au début, j’ai joué au bingo. Quelques mois plus tard, j’ai intégré une équipe de bowling. Finalement, j’ai découvert la bibliothèque, où je vais maintenant très souvent, j’ai rejoint les Doigts de fée et j’ai même participé à un concours de cartes de vœux… Après un an, déjà, j’avais touché à pas mal de choses! »
Parmi les activités sociales favorisant les échanges, la résidente souligne les casse-tête. « Plusieurs casse-tête commencés garnissent les tables. Certaines personnes sont là tous les jours; on finit par les recroiser. C’est un loisir propice à la conversation puisqu’on se retrouve assis autour d’une table. »
Plus on vieillit, plus il est difficile d’aller vers les autres et de se faire de nouveaux amis . Julie se fait rassurante : « Les activités sont une occasion de provoquer les rencontres. Pour ceux et celles qui souhaitent s’impliquer, notre programme de bénévolat est aussi toujours à la recherche de nouvelles personnes. Au Marronnier, il y a plus de 180 bénévoles dont les tâches vont de l’assemblage de pochettes à l’organisation de la ligue de pétanque, en passant par les tirages pendant le journal animé. C’est très diversifié, et ça permet de rencontrer des gens. »
Pour devenir bénévole, vous pouvez vous inscrire en passant par le site Web du Marronnier.
Les étapes d’adaptation à la vie en résidence
« Notre résidence est grande. Se familiariser avec les lieux, défaire ses boîtes s’installer et décorer son logement peut prendre de trois à six mois », constate Julie Boissonnault. « Il faut généralement de six mois à un an aux gens pour entreprendre de nouvelles activités et essayer de nouvelles choses.
« Après, ça dépend du type de personne. Si on arrive au Marronnier en connaissant déjà d’autres résidents et résidentes, ça peut aussi être plus rapide. Je pense que quand une personne est passée à travers les quatre saisons dans son nouveau milieu de vie, l’adaptation est pas mal faite. »
La première règle à suivre lorsqu’on emménage en résidence est donc de s’écouter, de se respecter et d’y aller à son rythme. Chaque personne réagit au changement différemment, et les besoins varient d’une à l’autre. Prenez le temps qu’il vous faut pour vous imprégner des lieux et n’oubliez pas que l’ensemble du personnel est là pour vous!
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