Santé cognitive chez les aînés: comment stimuler et préserver la mémoire

Avec l’âge, les petits oublis font souvent partie du quotidien. Et si, dans certains cas, ils peuvent annoncer des troubles plus sérieux, dans bien des cas, ils sont parfaitement normaux.

Mais bonne nouvelle, la mémoire, ça s’entretient! Un peu comme on prend soin de notre corps, on peut aussi prendre soin de nos facultés cognitives grâce à des gestes simples, intégrés à notre routine.

Nous en avons discuté avec Cristina Gangan, directrice du Bureau de santé au Marronnier, et Michaël Stumpf, l’un des  médecins consultants. Tous deux nous expliquent comment, avec un peu de régularité, de plaisir et un environnement propice à l’échange, au jeu et à la curiosité, il est possible de préserver sa mémoire au fil du temps.

La mémoire: un « muscle » qui se travaille

On oublie tous des choses ici et là, que ce soit ses clés ou son peigne. « Ces oublis dits “bénins” vont arriver assez régulièrement à pas mal de gens », explique Dr Stumpf. 

En vieillissant on peut aussi mettre un peu plus de temps à se rappeler certaines choses. Là encore, rien d’alarmant. « Tous les jours, nous perdons des connexions neuronales. Mais tant qu’on apprend de nouvelles choses, on en crée de nouvelles », nous rappelle Dr Stumpf. 

Et ça tombe bien! Au Marronnier, on a à cœur d’offrir un milieu de vie où il est facile de bouger, d’apprendre et de rester curieux, parce qu’on sait que tout ça joue un rôle clé dans la santé cognitive.

Stimuler la mémoire au quotidien: les bonnes habitudes à adopter

Certaines activités ont un réel impact sur la mémoire, la concentration, et la santé cognitive. « Le pire scénario c’est quand même de rester devant sa télé à ne rien faire, ou à regarder sécher la peinture. Ce n’est pas très stimulant », nous confie Dr St avec un sourire espiègle.  

En revanche, ne pas fumer, maintenir de bonnes habitudes alimentaires, bien dormir, faire de l’activité physique régulièrement et apprendre de nouvelles choses… sont autant de petites habitudes que nos résidents peuvent mettre en place au quotidien et qui font une réelle différence. 

« La méditation, mais aussi les mots croisés, les casse-têtes, le sudoku, les jeux Lumosity[1] etc. tout ce qui nous stimule a des bienfaits. Même le simple fait de sentir une nouvelle fleur… », explique Dr Stumpf. « Ou goûter un nouveau plat! », ajoute Cristina en souriant. 

Plusieurs études en prévention mettent également en lumière l’importance des interactions sociales. La solitude, surtout si elle est jumelée à un isolement, augmente le risque de perte de mémoire liée à l’âge. « Parce que l’être humain est un être social, et ces interactions stimulent le cerveau », souligne Dr Stumpf.

Au Marronnier, chacun peut choisir son rythme: sortir marcher dans la nature pour faire bouger son corps, ou se joindre aux nombreuses activités de groupe proposées par la résidence, comme les jeux de société, le Scrabble, la canasta, les soirées poker, le tricot ou encore les ateliers de sculpture sur bois!

Bouger pour mieux se souvenir

Il existe également un lien étroit entre les troubles de mémoire plus importants, potentiellement les troubles neurocognitifs, et les maladies cardiovasculaires. Prendre soin de son cœur, c’est donc aussi prendre soin de son cerveau.

« L’activité physique est probablement un des meilleurs médicaments, mais l’un des plus sous-utilisés », affirme Dr Stumpf. Mais pour être vraiment bénéfique, « il faut que ce soit une activité physique qui fait accélérer notre cœur ».

Plus que tout autre sport, la pratique du tennis permet d’améliorer les fonctions cognitives. « On y retrouve l’aspect compétitif, l’aspect stratégie, l’aspect intellectuel mais aussi l’aspect social. C’est un sport qui stimule beaucoup le cerveau. ». 

Mais on peut aussi remplacer le tennis par le pickleball par exemple, qui est beaucoup plus accessible, peu importe notre niveau. Et au Marronnier, plusieurs autres activités permettent également de faire bouger son corps et stimuler son cœur, comme la danse en ligne, l’aquaforme, le programme Viactive ou encore la piscine.

Vie Active Résidence le Marronnier
Crédit photo Résidence le Marronnier – Activité Vie Active au Théâtre

Les signes de déclin cognitif à surveiller

« Au début, il n’est pas toujours facile de faire la distinction entre un oubli pathologique et un oubli bénin. C’est souvent l’évolution dans le temps qui va nous le dire. Oui, on peut faire des tests, mais les tests ne disent pas tout », explique Dr Stumpf.

En revanche, si ces oublis commencent à affecter notre autonomie, une évaluation plus approfondie peut s’avérer nécessaire. Par oublis « pathologiques » on entend par exemple: 

  • Oublier de se laver.
  • Laisser le poêle allumé.
  • Ne plus se souvenir comment se servir d’un objet courant.
  • Oublier le prénom de ses enfants.

« Quand ça commence à avoir un impact fonctionnel, que ça affecte notre vie de tous les jours… là, ça peut devenir un peu plus inquiétant et il faut consulter », résume Dr Stumpf.

Prendre soin de sa mémoire, c’est prendre soin de soi

Au Marronnier, tout est pensé pour garder nos résidents actifs et heureux, et il y en a pour tous les goûts! Baseball poche, yoga sur chaise, chorale, méditation ou encore des cours pour apprivoiser la tablette… Il n’y a pas d’âge pour apprendre, ni pour s’amuser! 

« Toutes les activités qui nous font bouger ou qui nous font apprendre de nouvelles choses sont bonnes », résume Dr Stumpf. « Les jeux d’apprentissages, la musique… Les jeux de cartes qui nous demandent d’être attentifs ou de mémoriser les cartes de notre adversaire par exemple, comme les parties de poker ou bridge qu’on organise ici au Marronnier », ajoute Cristina. 

Bien sûr, on s’amuse, mais si au passage, ça fait aussi du bien au cerveau, alors c’est encore mieux! 

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[1] Application mobile avec des jeux conçus pour stimuler des fonctions cognitives comme la mémoire, l’attention, la vitesse de réflexion, la résolution de problèmes.